samedi 20 avril 2024
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Te mau numera no te piti o te hatuaraa o te mau ma'itiraa apooraa rahi. 

Les résultats du deuxième tour des élections territoriales 2023. 


 

OIRETAPURATAVINIA HERE IA PORINETIA
BLANCSNULS
ARUE
39,9338,3721,700,750,35
MOOREA - MAIAO33,9150,8515,240,460,50
PAPEETE
39,2142,5818,210,680,59
PIRAE
49,8328,4221,750,770,54
HITIAA O TE RA
35,7750,1914,050,440,33
MAHINA
32,1842,5125,310,530,31
PAEA
30,22      51,7218,060,610,70
PAPARA
28,3453,8917,770,380,54
TAIARAPU EST
TAIRAPU OUEST
34,6945,7419,570,510,40
TEVA I UTA
41,2946,1612,550,310,34
FAAA
23,4163,0513,540,720,48
PUNAAUIA
37,94   37,8824,180,870,55
BORA BORA
48,1546,195,650,450,41
HUAHINE
48,1144,217,670,410,31   
MAUPITI
23,1028,1648,730,310,63
TAHAA
43,2645,6211,120,430,58
TAPUTAPUATEA
43,0146,1810,800,810,36
TUMARAA
46,2147,096,700,370,66
UTUROA
37,8044,9317,270,680,45
ARUTUA
48,1038,4613,440,340,42
FAKARAVA
46,9843,789,230,090,27
MANIHI
45,8145,818,380,130,13
RANGIROA
45,3346,288,390,300,71
TAKAROA
30,9620,8548,190,420
ANAA
44,5344,3411,130,36    0
FANGATAU
34,1246,4719,4100
GAMBIER
55,7617,1127,140,100,52
HAO
54,751926,240,110,67
HIKUERU
59,33346,6700,66
MAKEMO
34,2814,3051,420,180,55
NAPUKA
34,62   61,543,8500
NUKUTAVAKE
43,1538,0718,7800,51
PUKA PUKA
37,3852,3410,2800
REAO
50,72
28,7020,5801,43
TATAKOTO
6,2985,538,1800
TUREIA
56,9125,4117,6800
FATU HIVA
56,1632,2311,6100,24
HIVA OA
50,6714,9734,360,860,69
NUKU HIVA
58,0328,9613,010,280,67
TAHUATA
58,162021,8400
UA HUKA
66,7426,616,6500,43
UA POU
57,6031,5710,830,320,19
RAIVAVAE
26,43    69,334,240,320,81
RAPA
61,6214,0524,3200,27
RIMATARA
44,8650,474,670,160,16
RURUTU
57,7934,647,570,480,30
TUBUAI
48,3340,2911,380,070,79
TOTAL
38,83 
44,0417,130,550,48
Social

Dans les démocraties, la presse joue un rôle crucial en tant que contre-pouvoir et est souvent considérée comme le "4ème pouvoir". Dans cet article, nous allons explorer pourquoi il est important de sanctuariser ce canal qui porte la voix du peuple et de préserver l'indépendance de la presse. Pour cela, nous nous appuierons sur des informations récentes et l'avis d'historiens sur le sujet.


La presse, un contre-pouvoir nécessaire

La presse joue un rôle fondamental dans les démocraties en tenant les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire responsables de leurs actions. Elle permet de mettre en lumière les abus, les injustices et les dysfonctionnements des institutions. Comme l'affirme l'historien britannique Timothy Garton Ash, "la liberté de la presse est l'épine dorsale de la démocratie" (source : The Guardian, 2017). Les médias indépendants contribuent au débat public et favorisent le pluralisme des opinions.

Les menaces sur l'indépendance de la presse

Aujourd'hui, l'indépendance de la presse est menacée par divers facteurs, notamment les pressions politiques et économiques. Le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de Reporters sans frontières montre que seulement 12% de la population mondiale vit dans des pays où la presse est libre (source : RSF, 2021). Les concentrations de médias, les menaces envers les journalistes et la propagation de fausses informations (fake news) fragilisent ce contre-pouvoir.

La sanctuarisation de la presse pour préserver la démocratie

Pour préserver la démocratie, il est donc essentiel de sanctuariser la presse et de protéger les journalistes. Les pouvoirs publics doivent garantir l'accès à l'information, le pluralisme et l'indépendance des médias. Selon l'UNESCO, "la liberté de la presse est indispensable à une gouvernance démocratique et au développement durable" (source : Journée mondiale de la liberté de la presse, 2021).

Conclusion

La presse est un contre-pouvoir essentiel pour le fonctionnement des démocraties. Afin de préserver l'indépendance des médias et de garantir la voix du peuple, il est impératif de sanctuariser ce 4ème pouvoir. Seule une presse libre et indépendante peut assurer le respect des droits fondamentaux et la transparence des institutions.

Sources :

  1. The Guardian (2017). "Free speech is the lifeblood of democracy – we must defend it". Récupéré de : https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/may/03/free-speech-democracy-defend-press-freedom-internet
  2. Reporters sans frontières (2021). Classement mondial de la liberté de la presse 2021. Récupéré de : https://rsf.org/fr/classement
  3. UNESCO (2021). Journée mondiale de la liberté de la presse
Education

L'évolution de l'éducation et la place de l'histoire indigène au fil du temps.


Cet article propose de retracer l'histoire de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie depuis la période coloniale jusqu'à l'époque contemporaine. Nous examinerons également la place de l'histoire indigène dans cet enseignement et comment elle a évolué avec le temps. Pour cela, nous nous appuierons sur des informations récentes et l'avis d'historiens, notamment les travaux de Christiane Terrier, auteur de l'ouvrage "Vers une école pour tous, l'histoire de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie des années 1840 à 2000".

La période coloniale

L'enseignement en Nouvelle-Calédonie débute avec l'arrivée des missionnaires européens au milieu du XIXe siècle. Les premières écoles sont créées dans le but d'évangéliser et d'éduquer la population indigène. Les programmes sont principalement centrés sur la religion, la langue et la culture françaises, laissant peu de place à l'histoire et la culture locales.

La période de l'assimilation (1946-1984)

Après la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie devient un Territoire d'outre-mer français. L'enseignement se rapproche progressivement du modèle métropolitain, avec une volonté d'assimilation culturelle. Cependant, l'histoire indigène reste largement absente des programmes scolaires, malgré les revendications croissantes des populations locales.

L'émergence d'une identité culturelle et la prise en compte de l'histoire indigène (depuis 1984)

Suite aux accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), l'enseignement en Nouvelle-Calédonie connaît une profonde réforme. Les programmes sont désormais élaborés localement et intègrent davantage l'histoire et la culture indigènes.

Christiane Terrier, auteur de "Vers une école pour tous", souligne cette évolution : "L'école en Nouvelle-Calédonie a longtemps été un instrument de domination et d'assimilation culturelle. Aujourd'hui, elle tend à devenir un lieu d'échange et de valorisation des différentes cultures présentes sur le territoire."

Les défis actuels de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie

Malgré les progrès réalisés, l'enseignement en Nouvelle-Calédonie fait toujours face à des défis importants, tels que la lutte contre les inégalités scolaires entre les différentes communautés et la prise en compte de la diversité culturelle et linguistique du territoire. 

L'exemple de l'apprentissage des langues autochtones en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie est un territoire riche en diversité linguistique, avec près de 30 langues autochtones répertoriées. Face à cette richesse culturelle, des efforts sont déployés pour intégrer l'apprentissage de ces langues dans le système éducatif. Plusieurs écoles proposent désormais des cours de langues kanak en complément du français, favorisant ainsi la transmission et la préservation de ces langues menacées.

Selon les spécialistes et les linguistes, cet apprentissage contribue à la vitalité de l'environnement linguistique en Nouvelle-Calédonie et renforce la cohésion sociale. Jacques Vernaudon, linguiste et chercheur, explique : « Les langues kanak sont en situation de diglossie avec le français qui est la langue officielle, la langue de l’éducation, de l’administration, des médias et du monde du travail. La diglossie met en présence une langue H, dite « haute » ou dominante et une langue B, dite « basse » ou dominée. »

Cependant, des défis demeurent pour assurer la pérennité et le développement de ces langues, tels que la formation des enseignants et la création de matériel pédagogique adapté. Les institutions et les associations locales travaillent conjointement pour relever ces défis et permettre à l'ensemble des élèves de Nouvelle-Calédonie d'accéder à une éducation plurilingue et interculturelle.

Conclusion :

L'histoire de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie témoigne d'une évolution majeure depuis la période coloniale jusqu'à aujourd'hui. La place de l'histoire indigène dans les programmes scolaires a considérablement progressé, et l'apprentissage des langues, de l’histoire et de la culture autochtones s'intègre de plus en plus au système éducatif. Cependant, des défis subsistent pour une meilleure prise en compte de la diversité culturelle et linguistique et pour assurer l'égalité des chances pour tous les élèves du territoire.

Sources :

  • Christiane Terrier, "Vers une école pour tous, l'histoire de l'enseignement en Nouvelle-Calédonie des années 1840 à 2000", Éditions L'Harmattan, 2003
  • UNESCO, "La diversité linguistique en Nouvelle-Calédonie : un atout pour l'éducation"
  • Vernaudon, Jacques. (2010). Les langues kanak face aux défis de l’enseignement bilingue et de la recherche en Nouvelle-Calédonie. Hermès, La Revue, (57), 139-145.
  • Vernaudon, Jacques et Fillol, Véronique (dir.) (2009). Atlas linguistique de la Nouvelle-Calédonie, Nouméa : IRD/MONÉDÉA, 308 p.

 

Actualités

Le déploiement des forces de l'ordre dans le département d'outre-mer suscite l'indignation des populations locales. En effet, les CRS déployés sont soupçonnés d’employer la force pour chasser des familles en situation précaire.


La situation à Mayotte devient de plus en plus préoccupante suite au déploiement de compagnies de CRS parisiennes sur l'île pour lutter contre l'immigration illégale. Les forces de l'ordre sont accusées de pourchasser, enfermer et expulser des personnes en situation irrégulière, provoquant l'indignation de la population et des observateurs. Certains dénoncent des méthodes dignes des "temps bénis des colonies". Cet article se propose d'explorer ce sujet en fournissant une analyse simple et structurée, en s'appuyant sur des informations récentes et l'avis de témoins.

  1. Contexte de la situation à Mayotte

Mayotte, département français situé dans l'océan Indien, est confronté depuis de nombreuses années à un afflux d'immigrants illégaux, principalement en provenance des Comores. Les tensions sont montées ces derniers mois, avec des incidents violents impliquant des bandes de jeunes et la police.

  1. Intervention des forces de l'ordre

Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé d'envoyer des compagnies de CRS parisiennes en renfort sur l'île. Ces forces de l'ordre sont chargées de lutter contre l'immigration illégale et de rétablir l'ordre public. Toutefois, leur intervention est vivement critiquée par certains habitants de Mayotte et des observateurs extérieurs.

  1. Réactions des habitants et des observateurs

Les actions des CRS sont jugées disproportionnées par une partie de la population et des ONG, qui dénoncent une répression violente à l'encontre des personnes en situation irrégulière. Un témoin local déclare : "Nous comprenons la nécessité de lutter contre l'immigration illégale, mais la violence avec laquelle les forces de l'ordre agissent n'est pas acceptable. Cela rappelle les 'temps bénis des colonies' et nous ne pouvons pas tolérer cela."

  1. Bilan et perspectives

Le gouvernement, quant à lui, maintient que le renforcement des forces de l'ordre est nécessaire pour assurer la sécurité et la stabilité de Mayotte. Néanmoins, il apparaît essentiel de trouver un équilibre entre la protection des frontières et le respect des droits de l'homme, afin d'éviter une détérioration de la situation.

Conclusion

La situation à Mayotte nécessite une attention particulière. Les actions des forces de l'ordre, bien que justifiées par la nécessité de lutter contre l'immigration illégale, sont critiquées pour leur violence et leur disproportion. Il est crucial de trouver des solutions pour assurer la sécurité des habitants de Mayotte tout en respectant les populations locales et les droits de l'homme.


Sources :

  • Le Monde, "Situation tendue à Mayotte : CRS parisiennes en renfort pour lutter contre l'immigration illégale", consulté le 24 avril 2023
  • France Info, "Mayotte : Les violences policières dénoncées par les habitants et les ONG", consulté le 24 avril 2023
  • Le Figaro, "Mayotte : le gouvernement défend le déploiement des CRS face à la montée des tensions", consulté le 24 avril 2023

 

Economie

Comment la préservation des métiers artisanaux peut-elle offrir des opportunités aux jeunes en quête d'un emploi durable ?


Notre fenua est réputée pour son riche héritage culturel et la beauté de son artisanat traditionnel. Alors que le chômage des jeunes reste un enjeu majeur dans la région (24.4% des 15-24ans en 2019 selon l'ISPF), l'artisanat local pourrait-il représenter une filière d'avenir pour ces jeunes en mal d'emploi ? Des spécialistes du secteur se sont penchés sur la question.

L'artisanat polynésien englobe un large éventail de techniques ancestrales, telles que la sculpture sur bois, la vannerie, la confection de bijoux en coquillage, la création de pareu, tīfaifai ou encore le tressage de fibres végétales. Ces métiers sont à la fois un reflet de la richesse culturelle de nos archipels et un vecteur de transmission des savoir-faire entre les générations.

Selon une étude menée par l'Institut d'émission d'Outre-Mer (IEOM) en 2021, le secteur de l'artisanat en Polynésie française emploie près de 3 000 personnes, dont une part importante de jeunes en situation de précarité. L'étude suggère que le développement de cette filière pourrait favoriser l'insertion professionnelle de ces jeunes et stimuler l'économie locale.

Les acteurs du secteur et les experts en économie soulignent l'importance de préserver et de valoriser les métiers traditionnels de la Polynésie française. Ils estiment que l'artisanat local représente non seulement un patrimoine culturel précieux, mais également une opportunité économique pour les jeunes en quête d'emploi. La transmission des savoir-faire et la promotion de ces métiers auprès des nouvelles générations sont essentielles pour assurer un avenir durable à cette filière et c'est la méthode qu'emploi beaucoup d'artisans qui partage ce savoir faire pour que cette jeunesse puissent par la suite le reproduire par le biais d'une petite entreprise. 

Pour soutenir le développement de l'artisanat polynésien, des actions sont déjà mise en place par les fédérations et associations. Les pouvoirs locaux pourraient dynamiser tout cela en proposant des solutions concrète comme par exemple la création de formations spécifiques, l'accompagnement des artisans dans la commercialisation de leurs produits, ou encore la promotion de l'artisanat local auprès des touristes et des consommateurs internationaux.

L'essor de l'artisanat traditionnel en Polynésie française pourrait ainsi constituer une filière d'avenir pour les jeunes en mal d'emploi, tout en préservant et en valorisant le patrimoine culturel unique de l'archipel.


Sources :

  • Institut d'émission d'Outre-Mer (IEOM), Étude sur l'artisanat en Polynésie française, 2021.
  • Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), "Les chiffres clés de la Polynésie française - 2019"
Actualités

Les actions controversées de la Nouvelle-Calédonie pour lutter contre la surpopulation de requins.


Le 21 avril 2023 - La Nouvelle-Calédonie, est reconnue comme un hotspot de la biodiversité. Toutefois, une pratique controversée a récemment été mise en lumière : la ville de Nouméa abat des requins par centaines et les jette ensuite à la décharge. Face à ces actions, des experts de la conservation expriment leur inquiétude quant aux conséquences potentielles pour l'écosystème.

La Nouvelle-Calédonie abrite un écosystème marin riche et diversifié, notamment autour de son récif corallien, qui est le deuxième plus grand au monde. Les requins, prédateurs essentiels au bon fonctionnement de cet écosystème, jouent un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre de la chaîne alimentaire.

Toutefois, la ville de Nouméa justifie cette pratique en arguant qu'elle vise à contrôler la surpopulation de requins, qui menace la sécurité des habitants et des touristes. En effet, ces dernières années, plusieurs attaques mortelles de requins ont été recensées dans les eaux néo-calédoniennes.

Néanmoins, la méthode employée soulève de nombreuses questions éthiques et environnementales. Les spécialistes estiment que la capture et l'abattage massif de requins sont des pratiques non durables, qui peuvent entraîner des conséquences néfastes pour l'écosystème.

Les experts en océanographie et en biologie marine soulignent que le problème ne réside pas tant dans la surpopulation de requins, mais plutôt dans la manière dont les populations humaines interagissent avec eux. Ils insistent sur l'importance de mettre en place des mesures préventives et éducatives pour préserver la biodiversité et assurer la sécurité des personnes.

Parmi les alternatives à l'abattage de requins, les experts suggèrent des programmes de sensibilisation pour informer la population locale et les touristes sur les comportements à adopter face à ces animaux. En outre, la mise en place de filets de protection ou l'utilisation d'enclos spécifiques pour les baigneurs pourrait également réduire les risques d'attaques.

La situation à Nouméa soulève donc un débat important autour de la cohabitation entre l'homme et la faune sauvage, et de la nécessité de trouver des solutions équilibrées pour préserver la biodiversité tout en assurant la sécurité des populations.

Crédit photo : SeaSherperdNC

Actualités

La production mondiale de riz en 2023 devrait enregistrer son plus grand déficit depuis deux décennies, selon Fitch Solutions (expert en recherche et analyse des marchés financiers). Cette situation entraîne une hausse des prix du riz qui touche plus de 3,5 milliards de personnes dans le monde, notamment en Asie-Pacifique, où 90 % du riz mondial est consommé.

Le déficit mondial pour 2022/2023 devrait atteindre 8,7 millions de tonnes, le plus important depuis 2003/2004. "Au niveau mondial, l'impact le plus évident du déficit mondial de riz a été, et est toujours, des prix du riz à leur plus haut niveau depuis une décennie", a déclaré Charles Hart, analyste des matières premières chez Fitch Solutions.

Plusieurs facteurs contribuent à ce déficit, notamment la guerre en Ukraine, ainsi que des conditions météorologiques défavorables dans des pays producteurs de riz tels que la Chine et le Pakistan. En Chine, de fortes pluies de mousson et des inondations ont touché les principales régions productrices de riz l'année dernière. De même, au Pakistan, les inondations ont provoqué une baisse de la production de 31 % par rapport à l'année précédente, selon le département américain de l'Agriculture (USDA).

Le riz est une culture vulnérable et a la plus grande probabilité de perte simultanée de récolte lors d'un événement El Niño, selon une étude scientifique. Par ailleurs, les prix des autres céréales ont également augmenté depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, ce qui a poussé à une substitution du riz et une hausse de la demande.

Les pays importateurs de riz, tels que l'Indonésie, les Philippines, la Malaisie et les pays africains, verront leurs coûts d'importation augmenter en 2023. Certains pays devront également puiser dans leurs réserves nationales, notamment ceux déjà touchés par une inflation élevée des prix des denrées alimentaires, comme le Pakistan, la Turquie, la Syrie et certains pays africains.

Fitch Solutions estime que le marché mondial du riz devrait revenir à "une situation presque équilibrée en 2023/24". Cependant, la production de riz reste tributaire des conditions météorologiques. Les principales régions productrices de riz en Chine connaissent actuellement leur plus haut niveau de sécheresse depuis deux décennies, tandis que des pays européens comme la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont également touchés par des sécheresses historiques.

Pour conclure, Charles Hart de Fitch Solutions déclare : "Nous pensons que le marché du riz reviendra à l'excédent en 2024/25 et continuera à se détendre à moyen terme".

Economie

Les îles du Pacifique sont confrontées à une migration des pêcheries de thon induite par le changement climatique, menaçant leur sécurité alimentaire et économique. Aujourd'hui, la Communauté du Pacifique (CPS) développe un système d'alerte avancé pour surveiller et gérer cette migration.

Le réchauffement des eaux océaniques pousse les pêcheries de thon hors des zones économiques exclusives (ZEE) des pays insulaires du Pacifique. Selon le Dr Simon Nicol, chercheur principal en matière de pêche à la CPS, cela pourrait entraîner la perte d'environ 100 millions de dollars US pour ces pays d'ici 2050.

La Nouvelle-Zélande a récemment financé un programme de 15,5 millions USD pour aider les pays insulaires du Pacifique à adapter leurs pêcheries de thon face aux défis du changement climatique. Coral Pasisi, directeur du changement climatique et de la durabilité environnementale à la CPS, souligne que des plans de gestion durable des pêches côtières et l'aquaculture sont essentiels pour assurer l'avenir des ressources marines de la région.

Le système d'alerte avancé, développé dans le cadre du programme, permettra aux pays de surveiller et gérer la migration du thon avec plus de précision. Le Dr Meryl Williams, vice-présidente du comité consultatif scientifique de l'International Seafood Sustainability Foundation, explique que cela est crucial pour les revenus de droits d'accès des pays, qui sont liés à la quantité de thon pêchée dans leur ZEE.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre conformément à l'Accord de Paris pourrait limiter la migration du thon hors de la région. Pasisi insiste sur le fait que les pays développés doivent agir rapidement pour rester en dessous de 1,5 degré centigrade, et les pays du Pacifique doivent maintenir une gestion durable de leurs ressources halieutiques.

Enfin, Mme Williams souligne l'importance du rôle des femmes dans l'industrie thonière, estimant qu'elles représentent probablement au moins la moitié de la main-d'œuvre dans les chaînes de valeur de la pêche artisanale et industrielle au thon.

Culture

Laissons-nous inspirer par les peuples autochtones, déclare le Secrétaire général des Nations Unies

Dans son discours d'ouverture de la session 2023 du Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII), lundi, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné les violations des droits humains subies par les peuples autochtones et salué leur rôle de pionniers dans la protection de la nature et la préservation de la biodiversité.

Selon M. Guterres, les peuples autochtones « détiennent bon nombre de solutions à la crise climatique et sont les gardiens de la biodiversité mondiale » dans des lieux aussi divers que l'Amazonie, le Sahel et l'Himalaya. Toutefois, les peuples autochtones luttent pour s'adapter à la crise climatique, sont confrontés à l'exploitation de leurs territoires riches en ressources, à l'éviction de leurs terres ancestrales et à des attaques physiques.

Il a évoqué l'adoption de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2007, qui a permis une participation plus large des peuples autochtones aux travaux de l'organisation, comme la Convention sur la diversité biologique et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. « Les Nations Unies sont déterminées à continuer de promouvoir les droits des peuples autochtones dans les politiques et les programmes à tous les niveaux et à amplifier vos voix », a déclaré M. Guterres. « Apprenons des expériences des peuples autochtones et adoptons-les. »

Darío Mejia Montalvo, membre autochtone de la communauté Zenú de la région des Caraïbes colombiennes et président de l'UNPFII, a souligné la lutte difficile. Montalvo a déclaré qu'ils sont prêts à proposer des solutions à la crise climatique et à partager leurs expériences. « Les questions liées au changement climatique et à la biodiversité ne peuvent être résolues sans la participation réelle et effective des peuples autochtones », a-t-il soutenu.

Le président de l'Assemblée générale, Csaba Kőrösi, a affirmé que le monde paie encore le prix d'avoir mis autant de temps à apprendre des peuples autochtones les liens entre la santé de la planète et celle des individus. « Les connaissances ancestrales de vos peuples, nourries au fil des siècles, ont ouvert la voie au développement de nombreuses médecines modernes », a déclaré le président de l'Assemblée générale.

Lachezara Stoeva, présidente du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), a souligné que le thème de la session de cette année - « Les peuples autochtones, la santé humaine, la santé planétaire et territoriale et les changements climatiques : une approche fondée sur les droits » - revêt une importance particulière pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD). La jeunesse autochtone a un rôle essentiel à jouer dans la réalisation de ces objectifs. « L'action climatique, la bonne santé et le bien-être sont deux objectifs clés de l'Agenda 2030 », a déclaré Mme Stoeva. « Comme nous le savons, les ODD sont étroitement liés. Un manque de progrès sur un objectif entrave les progrès sur tous les autres. »

La présidente de l'ECOSOC a salué l'amélioration de la collaboration entre le Forum permanent et d'autres organes subsidiaires de l'ECOSOC, tels que le Forum des Nations Unies sur les forêts et le Groupe d'experts des Nations Unies sur les noms géographiques. Elle a également exprimé son enthousiasme à l'idée de continuer à voir la participation de la jeunesse au Forum des jeunes, en collaboration avec le caucus des jeunes autochtones, dont les voix et les propositions, selon elle, peuvent transformer le monde en un lieu plus juste, plus vert et plus durable.

Le Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII) est un organe consultatif de haut niveau du Conseil économique et social. Le Forum a été créé pour traiter des questions autochtones liées au développement économique et social, à la culture, à l'environnement, à l'éducation, à la santé et aux droits humains. Chaque session est axée sur un thème spécifique. Le Forum permanent est l'un des trois organes de l'ONU chargés de traiter spécifiquement des questions des peuples autochtones, les autres étant le Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones et le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones.

La session 2023 du Forum se déroule du 17 au 28 avril au siège des Nations Unies.