Une manifestation pacifique a été organisée par l'association THC devant l'assemblée de Polynésie le 5 mars dernier, en célébration de son huitième anniversaire. A cette occasion, les membres de l'association ont voulu marqué symboliquement devant la deuxième institution du Pays, son combat pour la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. "On a réussi à planter une plante de cannabis devant l'Assemblée de Polynésie. Mais la loi est ce qu'elle est, on nous a demandé de la retirer, on l'a fait, on a joué le jeu, sans violence", a déclaré le président de THC, conscient de l'illégalité de son geste. Après sa garde à vue à la DSP pour s'expliquer sur la détention et le transport de produit stupéfiant, le président de THC a été placé sous contrôle judiciaire et convoqué en comparution immédiate aujourd'hui devant le tribunal correctionnel. Un renvoi de l'affaire pour une meilleure défense a été demandé et obtenu par l'avocat de l'association THC, pour le 30 mars prochain.

Du paka dans les urnes municipales

Le combat de l'association a toujours été celui d'ouvrir en Polynésie une nouvelle pharmacopée basée sur les propriétés médicinales du cannabis. Ce combat est alimenté depuis 8 ans, par des expériences menées sur une centaine de personnes en Polynésie, avec des huiles ou mono'i à base de cannabis. Considérant ces expériences concluantes, l'association n'a pas cessé de faire appel aux autorités pour un vrai débat à l'Assemblée. "L'objectif est de sensibiliser les élus politiques, puisque la solution se trouve dans l'Assemblée de Polynésie", d'après le président de THC, qui lance un appel à la population pour mettre "une feuille de paka dans les urnes" aux prochaines élections municipales.