02 juillet : 54 années en mémoire du premier tir nucléaire, toujours pas d'avancée

Vendredi 03 juin 2020 - L'association 193 et le collectif Nunaa a ti'a ont manifesté devant le monument aux morts pour commémorer les victimes des essais nucléaires et notamment le premier tir du nucléaire à Moruroa et Fangataufa le 02 juillet 1966. 

En début de matinée déjà, l’Église protestante Ma'ohi et l’association Moruroa e tatou avaient tenu une conférence de presse pour annoncé qu'aucune manifestation n'aura lieu en mémoire des victimes. Le président de l’église, François Pihaatae a indiqué les raisons "le conseil permanent a décidé d'annuler toutes les activités de l'église jusqu'au mois d'août et en ce qui concerne la stèle mémorial, l'accès reste interdit." L'église a appelé ses membres à un rassemblement au temple de Paofai.

Pour ce qui est de l'Association Moruroa e Tatou, son porte-parole, Mitema Tapati a annoncé qu'il est grand temps que les victimes se fassent connaître et se lève pour porter le fait nucléaire et ses conséquences par leurs témoignages devant la cour pénale. 

"Ce que nous allons discuter au sein de l'association et l'église, ce sont les multiples possibilités de démarches et directives qui vont être prises pour arriver à l'aboutissement de ce combat à New York et Genève." a souligné le président de l'EPM François Pihaatae.

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À la suite du point presse, la commémoration s'est poursuivi avec le sitting, comme chaque année, de l’association 193 devant le monument aux morts de Papeete, dans une ambiance musicale.

L'objectif est de montrer à toute la population Polynésienne que le combat contre les essais nucléaires n'est pas encore fini et que l'accompagnement des victimes dans la procédure d'indemnisation est au point mort à cause de l'amendement Tetuanui.

En réponse au projet de l'Église protestante ma'ohi, Père Auguste Uébé-Carlson, président de l'Association 193 souligne qu'il faut qu'il y ait une manifestation de la part des victimes, et non pas seulement des victimes accompagnées par Moruroa e tatou et 193, mais d'autres victimes. C'est l'histoire de ce pays, la CPS parle de 20.000 personnes qui auraient développé l'une des maladies radio-induites en l'espace de 20 ans, ce sont ces 20.000 personnes là qui devraient se manifester pour que la plainte soit effective."

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Le collectif "Nuna’a a Ti’a" a aussi rejoint la place en fin d'après-midi pour commémorer les victimes des essais nucléaires. L'association "We are not Sheap" traduit par "Nous ne sommes pas des moutons" s'est inspirés de vidéos, de livres et autres pour représenter au mieux les faits qui se sont déroulés à l'époque jusqu'aux conséquences qu'à engendrer la radioactivité du nucléaire sur l'environnement et la population.

Son président Turatahi Le Caill et ses six talentueux comédiens n'ont pas manqué de rappeler que "le fondement, c'est déjà l'histoire fort qu'il y a derrière le nucléaire, que les Polynésiens et l'État ne doivent pas oublier, car il y a toujours des personnes victimes malades du cancer, et d'autres sont morts. Le message principal est de montrer que les jeunes veulent se réapproprier de cette histoire et ensuite le retransmettre."

La pièce a été argumenter par la diffusion de bandes sonores retraçant l'allocution des anciens présidents de l'état français : François Mitterrand et Jacques Chirac.

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